Les nouveautés du mois de janvier 2018

Stéphane ALLIX "Lorsque j'étais quelqu'un d'autre", éditions Mamaéditions456 p
C’est une enquête très personnelle que raconte l'auteur. Ayant frôlé le burn-out, il prend la décision d’effectuer une retraite, loin du monde, durant plusieurs semaines.  Lors d’un rêve éveillé, allongé sur son lit, il vit alors une expérience incompréhensible. Les yeux fermés, laissant son esprit vagabonder, il est propulsé dans une scène de la seconde guerre mondiale : des SS avancent derrière des chars. Soudain, l’un d’eux dont il « sait » qu’il s’appelle « Alexander Herrmann » meurt frappé par un éclat d’obus à la gorge. Il perçoit alors qu’un lien très fort l’unit à cet homme...

Maryline DESBIOLLES "Rupture", éditions Flammarion, 118 p
Le roman sʹouvre et se referme sur un spectacle apocalyptique:  la rupture du barrage de Malpasset en 1959 : 50 millions de m3 dʹeau déferlant sur la vallée, 423 victimes et une des plus grandes catastrophes civiles françaises du XXème siècle. Entre deux, le destin du petit François, 24 ans à peine au moment des faits. Maryline Desbiolles emmène le lecteur dans ses pas. De sa Savoie natale et de lʹusine noire dʹUgine, sur le chantier de Malpasset, le barrage blanc rosé qui devait "changer la vie des gens". Et en écho à la rupture du barrage, une rupture amoureuse qui avait déjà dévasté le petit François… "

Tom DRURY "Pacifique", traduit de l'anglais (USA) par Nicolas Richard, éditions Cambourakis, 250 p (don à la bibliothèque)
Ex-sheriff devenu détective privé, Dan se voit chargé d’investiguer sur les agissements d’un certain Jack Snow, impliqué dans un trafic de fausses reliques celtes. L’enquête se corse à l’arrivée de Sandra Zulma, étrange jeune femme férue de mystique celte en quête d’une pierre sacrée qui lui permettrait d’accomplir la mission dont elle se sent investie. Dans son sillage resurgissent nombre de personnages déjà croisés dans les romans de Tom Drury, à commencer par le jeune Micah, qui retourne vivre avec sa mère, désormais à Los Angeles, où il va pouvoir expérimenter une liberté sans frein…

Anne ENRIGHT "L'herbe maudite", traduit de l'anglais (Irlande) par Isabelle Reinharez, éditions Actes Sud, 304 p (don à la bibliothèque)
Dans cette fresque familiale, les membres d’une fratrie réunie autour d’une maison en vente négocient un tournant délicat de leur vie, (dé)trompant les apparences. Par une construction habile, Anne Enright nous entraîne des années 1980 aux années 2000, aux côtés de personnages dont les vies minuscules en disent long sur l’Irlande contemporaine.

Vladimir FEDEROVSKI "Le roman de Saint-Pétersbourg", éditions Livre de Poche, 2003, 320 p (don à la bibliothèque)
A l’occasion du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, l'auteur  a mis en scène les grands moments de l’histoire sentimentale de la ville créée par Pierre le Grand au bord de la Néva :  Pierre Ier et son impératrice paysanne, Catherine II et son vigoureux compagnon, le prince Potemkine, Alexandre Ier et son égérie occulte. 
On y rencontre aussi de grands artistes et hommes de lettres russes et occidentaux (Pouchkine, Dostoïevski, les poètes du siècle d’Argent, le chevalier d’Eon, le marquis de Custine, Balzac) dans ce roman vrai qui nous convie à une promenade romantique dans la Venise du Nord.

Dominique FERNANDEZ "Où les eaux se partagent", éditions Philippe Rey, 272 p
Un peintre français, Lucien, et sa compagne Maria, en vacances en Sicile, arrivent dans un port à l’écart des circuits touristiques. La beauté du lieu et leur rencontre d’un vieux prince désargenté les amènent à acheter une maison rudimentaire, au bord de la falaise, malgré les réticences de Maria.
Les étés se succèdent, presque identiques, jusqu’à ce qu’un incident mineur révèle l’aversion atavique de Maria, la belle milanaise, envers le sud nonchalant, laxiste, indifférent à la fuite du temps. Des maisons sont  en ruines ; le couple tombe en désamour.


Tessa HADLEY "Le passé", traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par  Aurélie Tronchet, éditions Bourgois, 420 p (don à la bibliothèque)
Quelque part, un été dans un village anglais proche de la frontière avec le Pays de Galles. Un frère et ses trois sœurs se retrouvent avec leurs proches pour quelques semaines de vacances dans l'ancienne maison de leurs grands-parents dont ils ont hérité. Un endroit riche de souvenirs pour la fratrie puisqu'elle y a en partie grandi après la séparation de leurs parents.  L'ombre tutélaire du grand-père pasteur, la nature foisonnante, les secrets et les non-dits qui hantent la famille rappellent les grands classiques du XIXe siècle. Mais les états d'âme des personnages, leurs vies décousues, leur attitude vis-à-vis de l'éducation, de l'amour et de la sexualité sont bien de notre temps.


Pierre LEMAITRE "Les couleurs de l'incendie", éditions Albin Michel, 544 p
Dans la tradition des feuilletonistes du XIXe siècle, le romancier Pierre Lemaitre signe «Les Couleurs de l'incendie», deuxième volet de son grand succès de 2013 "Au revoir là-haut". On retrouve donc l'histoire du destin de la famille Péricourt dans la France de l'après- Première Guerre mondiale. Le fil de la saga reprend en février 1927, à la mort du banquier Marcel Péricourt qui n'aura survécu finalement que sept ans au suicide de son fils Édouard, le héros-artiste d'Au revoir là-haut. Et dans cette entre-deux-guerres, on perçoit les Couleurs de l'incendie qui ravagera l'Europe et le monde quelques années plus tard.

Joan LONDON "Elsa et Franck", traduit de l'anglais (Australie) par Alice Seelow, éditions Mercure de France, 250 p (don à la bibliothèque)
En Australie, dans les années 50. Dans un centre de soins pour adolescents atteints de poliomyélite, deux jeunes gens, Elsa et Franck découvrent l’amour. Malgré le soutien des soignants et des familles, l’histoire bascule le jour où les deux adolescents sont trouvés, enlacés dans le même lit… Scandale assuré. On les sépare. Ils se reverront, mais le temps, les choses de la vie ne risquent-ils pas de les entraîner loin de ce qui aura malgré tout été pour eux un « âge d’or » ?

Lisa MCLNERNEY "Hérésies glorieuses", traduit de l'anglais (Irlande) par Catherine Richard-Mas, éditions Joëlle Losfeld, 460 p (don à la bibliothèque)
Nous sommes à Cork, au sud de la République d’Irlande, ville mi-touristique, mi-populaire, port d’arrivée des touristes français qui ont choisi le ferry pour se rendre en Irlande. Le roman nous entraîne à la découverte des zones d’ombre de cette cité et très au-delà des clichés touristiques et des mirages économiques, offre un beau portrait d’une Irlande mal connue.

Jean d'ORMESSON "Et moi je vis toujours", éditions Gallimard, 288 p
L'hebdomadaire "Le Point" présente ainsi le roman posthume de l'académicien : "C'est une histoire du monde, en toute simplicité, racontée tambour et cœur battants, à la première personne, par un témoin qui aurait été à la fois l'ami d'Ulysse et le confident d'Alexandre le Grand, l'amoureuse de Ronsard et le découvreur de l'Amérique, à la fois un homme et une femme, un guerrier et un poète".
Jean d'Ormesson fait partager au lecteur la mémoire du monde et il le fait comme à son habitude avec humour et légèreté.

Ernest PEROCHON "Les Gardiennes", éditions Métive, 342 p
1915, à la ferme du Paridier, en Poitou, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l’assistance publique pour les seconder. 
Xavier Beauvois s'est inspiré de ce roman de 1924 pour réaliser son dernier film avec notamment Nathalie Baye, Laura Smet.

Sarah PINBOROUGH "Mon amie Adèle",  traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Paul Bénita, éditions Préludes, 448 p
Louise, mère célibataire qui n’a pas rencontré depuis longtemps l’âme sœur, flashe un soir dans un bar sur un bel inconnu, avec lequel elle échange un baiser prometteur. Malheureusement, elle découvre le lendemain qu’il est son nouveau patron, marié de surcroît. Louise lutte contre l’irrésistible attraction dont ils sont victimes et, parce qu’un problème n’arrive jamais seul, tombe accidentellement sur Adèle, l’épouse de David, le dit patron. Adèle est terriblement belle mais terriblement seule, elle n'aura donc de cesse de faire de Louise son amie. Tel est le point de départ d'un thriller psychologique au final particulièrement étonnant.

Yrsa SIGURDARDOTTIR "ADN", traduit de l'islandais par Catherine Mercy, éditions Actes Sud, 416 p
Elísa Bjarnadóttir a été assassinée chez elle, à Reykjavík, dans des conditions atroces. La police attribue l'enquête au jeune inspecteur Huldar, aussitôt mis sous pression. Si le meurtrier a laissé des indices - des textos d'avertissement et une suite de nombres incompréhensible sur les lieux du crime -, il a soigneusement évité la possibilité d'être démasqué. Il existe pourtant un témoin : la fille de la victime. Huldar espère que Freya, son amie psychologue, parviendra à délivrer l'enfant du mutisme dans lequel elle s'est enfermée.
Un nouveau polar islandais à ne pas manquer, glaçant et haletant !

Nicolas VANIER "L'école buissonnière", éditions XO, 418 p
1922, en Sologne, le petit Paul se retrouve chez le garde-chasse du comte de la Fresnaye. Là, il rencontre aussi Totoche le braconnier avec qui il noue de vrais liens. Paul apprend les secrets de la nature et bientôt ceux de son origine. Nicolas Vanier revient à la fiction avec un émouvant roman d’apprentissage sur les thèmes qui lui sont chers : l’humanité et la nature.

Delphine de VIGAN "Les loyautés", éditions Lattès, 208 p
Le nouveau roman de Delphine de Vigan  parle d’une maltraitance qui ne dit pas son nom, celle infligée aux enfants livrés à eux-mêmes lorsque les parents séparés n’assurent pas le minimum vital. Mais aussi de ces couples qui ne se connaissent pas, ou si mal. De l’effondrement qui guette lorsque le statut social est anéanti par le chômage. Avec, en filigrane, la question de la loyauté ou pas, par rapport à ce que l’on est.


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