Les nouveautés de mars 2019

Clémentine Autin "Dites-lui que le l'aime", Grasset, 162 p
Il aura fallu trente ans pour que Clémentine Autain écrive sur sa mère, la comédienne Dominique Laffin, morte en 1985. Clémentine en avait 12 et déjà un long et douloureux chemin avec cette mère en souffrance, égarée, incapable de prendre soin de sa fille. Clémentine Autain s’est construite en fermant la porte aux souvenirs, en opposition avec cette mère dont, petite fille, elle avait parfois dû s’occuper comme d’une enfant. Aujourd’hui, elle n’occulte rien, dit avec justesse le parcours tragique d’une femme radieuse et brûlée, passionnée de vie, actrice magistrale, féministe engagée mais dévorée par ses angoisses et prise au piège d’une liberté dangereuse. 

Catherine Bardon "Les déracinés", Pocket, 768 p
Almah et Wilhelm se rencontrent dans la Vienne brillante des années 1930. Après l'Anschluss, le climat de plus en plus hostile aux juifs les pousse à quitter leur ville natale avant qu'il ne soit trop tard. Perdus sur les routes de l'exil, ils tirent leur force de l'amour qu'ils se portent : puissant, invincible, ou presque. Ils n'ont d'autre choix que de partir en République dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d'Europe. Là, tout est à construire et les colons retroussent leurs manches. Pour bâtir, en plein cœur de la jungle hostile, plus qu'une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur…

William Boyd "Tous ces chemins que nous n'avons pas pris", traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Isabelle Perrin, éditions du Seuil, 2017, 292 p
Errances amoureuses, déconvenues de toutes sortes, petites humiliations et vengeances éclatantes... C'est toute une comédie humaine qui, dans son dernier recueil de nouvelles, passe sous la plume caracolante de William Boyd.
Des nouvelles pleines d'humour, de sensibilité et de surprises qui mettent en valeur une fois de plus le regard pénétrant, malicieux et bienveillant de William Boyd et son talent unique de conteur.

James Lee Burke "Dernier tramway pour les Champs-Elysées", traduit de l'anglais (USA) par Freedy Michalski, Rivages, 448 p, 2011
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Par une soirée pluvieuse en cette fin d'été, Dave Robicheaux, héros récurrent des romans de James Lee Burke,  se sent d'humeur morose. Même s'il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l'ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu'on le charge d'exécuter. Qui lui a ordonné d'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ?

Michel Bussi "J'ai dû rêver trop fort", Presses de la Cité, 480 p
Le titre est tiré des paroles Vertige de l'amour emprunté à Alain Bashung.Bâti à la façon d'un jeu de miroirs sur deux époques et différents continents, le 12e roman de Michel Bussi, entre roman d'amour et thriller, raconte l'histoire d'une femme, hôtesse de l'air mariée et mère de famille âgée de 53 ans comme l'auteur, qui revit, à vingt ans d'intervalle, une histoire d'amour avec un musicien. Les coïncidences entre passé et présent qui bousculent la vie de la narratrice ne sont-elles dues qu'au hasard ?

Erri De Luca "Le Tour de l'Oie", traduit de l'italien par Danièle Valin, Gallimard,176 p
Nuit d'orage, dans le clair-obscur d'un soir sans électricité, à la lumière d'une bougie, un homme engage une conversation avec celui qu'il imagine être le fils qu'il n'a jamais eu. Ce père putatif met le couvert pour deux, et entame avec son fils inventé un dialogue au cours duquel il revisite toute sa vie d'homme et de romancier. Le fils prend peu à peu corps et vie à la manière de Pinocchio dans les mains du vieux Geppetto, inspirateur de ce "jeu" improvisé au cœur de l'hiver.

Victor Del Arbol "Par-delà la pluie", traduit de l'espagnol par Claude Bleton, Actes Sud, 448 p
Miguel et Elena se rencontrent dans une résidence séniors à Tarifa. À court de temps, ils décident de s’épauler pour solder leurs comptes avec la vie et se jettent sur la route au volant d’une flamboyante Datsun de 1967. Direction Madrid, Barcelone et Malmö, en quête des vérités qui blessent et d’un amour qui tue.

Olivier Duhamel "Colette et Jacques", Plon,250 p 
Orphelin de père, Jacques n’a que dix-sept ans quand il devient résistant. Chez lui, l’engagement se confond avec la passion. Dévoué à l’action publique, il sera tour à tour le premier conseiller d’Edgar Faure dans presque tous les gouvernements de la IVe République, député du Jura, puis ministre sous la Ve. Mais dans l’ombre du personnage public se tient un homme aimé, aimant, bouleversant.
A ses côtés, une femme, Colette. Elle ne s’en laisse compter par personne. Passionnée de littérature, elle dirigera les éditions de la Table ronde puis travaillera aux côtés de Claude Gallimard. Elle est libre, flamboyante. Inoubliable.
Colette et Jacques, l’histoire d’un amour hors du commun, plus fort que le malheur ; et aussi, de 1939 à la fin du XXe siècle, le roman-vrai d’une époque qui se déchire, s’interroge et s’invente.


R.J. Ellory "Vendetta", traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Fabrice Pointeau, Sonatine, 660 p, 2009 - don à la bibliothèque
2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée. Son garde du corps est assassiné. L'enquête est confiée au FBI. Très vite, le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités... Il veut s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité chargée de la lutte contre le crime organisé. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes jusqu'à l'étonnant coup de théâtre final.

R.J. Ellory "Les neuf cercles", traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Fabrice Pointeau, Sonatine, 576 p, 2014 - don à la bibliothèque
1974. Vétéran du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg dans le Mississippi. Un jour, on découvre, enterré sur la berge de la rivière, le cadavre d'une adolescente, Nancy Denton, disparue vingt ans plus tôt. Le corps a été préservé par la boue, mais le cœur a été remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent. Déjà traumatisé par la sale guerre du Vietnam, John est à nouveau confronté à l'horreur. Il va ainsi repartir au combat et devra faire face aux secrets et aux vérités cachées de cette petite ville tranquille. Vingt ans après le crime, c’est une nouvelle traversée des neuf cercles de l'enfer qui attend John.

David Foenkinos "Deux soeurs", Gallimard,176 p
Quittée par l’homme qui venait de la demander en mariage, Mathilde s’effondre. Elle se réfugie chez sa sœur Agathe, mariée et mère d’une petite Lili. L’équilibre fragile de ce huis clos familial rend la cohabitation éprouvante. Il suffirait d’un rien pour que tout bascule… 
Le critique du Figaro a pu titrer son compte rendu du roman :  "Les vertiges du désamour".

Sophie Henaff "Art et décès", Albin Michel, 320 p
Le retour des poulets grillés.
Silence, on tue ! C’est sur un plateau de cinéma que la plus sympathique bande de loosers du 36 Quai des Orfèvres fait son come-back, avec toujours à sa tête la célèbre commissaire Anne Capestan, obligée d’interrompre son congé parental pour sauver une ex-collègue. La Capitaine Eva Rosière, qui se consacre désormais à sa carrière de scénariste, est accusée du meurtre d’un réalisateur, retrouvé un couteau entre les deux omoplates, défoncé à la kétamine ! Eva avait, il est vrai, juré de le tuer…
Le Cluedo peut commencer.


Michel Houellebecq "Sérotonine", Flammarion, 
352 p
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Dans son 7e roman, Michel Houellebecq raconte l'histoire de Florent-Claude Labrouste, 46 ans, employé du ministère de l'agriculture, pour qui il rédige des notes et des rapports à destination des négociateurs européens. Il boit pas mal, fantasme sur les jeunes femmes, détruit les détecteurs de fumée des hôtels, ne trie pas ses déchets, aime les animaux. Il vit en ville mais il aime par dessus tout les balades en forêt. Fumeur compulsif il est aussi complètement dépressif. Bref, le héros de "Sérotonine" est un héros houellebecquien pur jus.
Un roman à la fois triste, et drôle, à pleurer...

Michèle Lesbre "Rendez-vous à Parme", Sabine Wespieser, 114 p
Dans les cartons de livres que lui a légués Léo, un vieil ami avec qui elle partageait la passion du théâtre, la narratrice découvre un exemplaire de La Chartreuse de Parme. Les premières pages la ramènent à l’été de ses quatorze ans, quand un homme de l’âge de son père lui lisait le roman à haute voix sur une plage. À la fin de la saison, il lui avait murmuré : « Quand vous serez plus grande, vous irez à Parme, il faut lire ce roman de Stendhal à Parme »...

Agnès Martin-Lugan "Une évidence", Michel Lafon, 380 p
Le roman raconte la vie de Reine, une mère de famille qui a tout pour être heureuse, avec un fils de 17 ans et un métier qui la passionne. Mais il semble que toute cette existence parfaite à l’extérieure soit rongée par un terrible secret à l’intérieur. Tout ce bonheur serait finalement bien plus fragile qu’il n’en a l’air…

Pamuk Orhan "La femme aux cheveux roux", traduit du turc par Valérie Gay-Aksoy, Gallimard, 304 p
Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le cœur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin...

James Siegel "Storyteller", traduit de l'anglais (USA) par Simon Baril, Cherche Midi, 480 p, 2011
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Avant de couvrir des événement locaux d'un petit journal, Tom Valle était un journaliste new-yorkais renommé jusqu'à ce qu'un scandale ne mette fin à sa carrière : ses articles étaient consacrés à des histoires inventées de toutes pièces. Un accident de la circulation le met sur la piste d'une affaire de tout premier plan. Il mène l'enquête et découvre un vrai complot aux ramifications politiques.

Marie Sizun "La gouvernante suédoise", Folio, 
310 p
Dans le grand salon, ce matin baigné de soleil, ils sont là tous les trois, Léonard Sèzeneau, sa femme, et elle, Livia, un peu comme trois acteurs sur une scène, encore ignorants de leurs rôles.» Qui est Livia, la gouvernante suédoise engagée par Léonard pour seconder sa jeune femme Hulda dans l’éducation de leurs enfants? De la lumière radieuse de Stockholm aux lueurs crépusculaires de Meudon, cette famille va connaître une réussite fulgurante avant le déclin, loin des conventions de la fin du XIXe siècle...

Marie Sizun "Les soeurs aux yeux bleus", Arléa, 390 p
Après La Gouvernante suédoise, Marie Sizun poursuit la chronique familiale des Sézeneau et des Bergvist. Nous les avions laissés dans cette grande maison de Meudon, où Hulda, la jeune mère de vingt-six ans, vient de mourir, emportant avec elle son secret : la découverte de la liaison de son mari, Léonard, avec Livia, la gouvernante des enfants. Que va-t-il se passer après ce drame qui a touché tous les membres de la famille ?

Jean Teulé "Gare à Lou !", Julliard, 192 p
À 12 ans, Lou possède un don exceptionnel : elle peut faire tomber les pires calamités sur la tête de ceux qui la contrarient. Voyant son potentiel et sous prétexte qu’elle pourrait mettre en échec des puissances ennemies de la nation, des militaires l’enferment loin de sa mère dans un endroit secret pour qu’elle devienne une arme absolue. Mais Lou est une adolescente, elle s’ennuie, se lasse du mal qu’on attend d’elle. D'autant que son super pouvoir, aussi extraordinaire soit-il, ne fonctionne pas toujours comme prévu. 
Dans ce nouveau roman, Jean Teulé revient à la veine fantastique qui avait fait le succès du "Magasin des suicides" et laisse libre court à un imaginaire plus débridé que jamais.

Delphine de Vigan "Les gratitudes", Jean-Claude Lattès, 192 p
Après Les Loyautés, Delphine de Vigan explore les gratitudes, cette forme de reconnaissance ou de dette qui nous lie les uns aux autres et transcende nos vies.
Au cœur du livre : Michka qui est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole et qui vit en maison de retraite. Elle souffre de n'avoir pas pu dire merci. Elle a une dette morale :elle aurait voulu retrouver ce couple qui l'a sauvée de la déportation. Elle ne connaît que leurs prénoms, Nicole et Henri, ils avaient risqué leur vie pour protéger la sienne. Elle avait échappé à une rafle à La Ferté-sous-Jouarre, en 1943.
Deux personnes lui rendent régulièrement visite et lui viennent en aide : Marie, sa jeune voisine, qu'elle a beaucoup aidée et Jérôme, l'orthophoniste. de l'EHPAD.
Un livre solaire et touchant sur la vieillesse, la fin de vie et son accompagnement.

Martin Winckler "L'école des soignantes", POL, 504 p
Martin Winckler décrit un centre hospitalier pas comme les autres dans « L'école des soignantes ». Une lecture sidérante d’empathie et d’admiration à l’égard du sexe opposé. Ce roman nous plonge dans une médecine différente, où les méthodes prônées révolutionnent les soins aux patients... En 2039, date de l’histoire, la maladie est considérée comme le résultat d’interactions entre les humains et leur environnement ; soigner est simplement mettre les malades dans une situation différente de l’ordinaire...



























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