Les nouveautés du mois de février 2018

Daniel ALARCON "Nous tournons en rond dans la nuit", traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Bru, éditions Albin Michel, 420 p - don à la bibliothèque

De retour sur les planches après des années de prison pour incitation à la révolte, Henry Nuñez, leader d'une légendaire troupe de théâtre, reprend sa pièce culte : Le Président idiot. Sa rencontre avec Nelson, un jeune acteur plein de fougue qui a grandi dans le culte de la révolution, le convainc de lui donner un des rôles principaux. Nelson accepte sans hésiter et part en tournée sur les routes escarpées de ce pays imaginaire d'Amérique du Sud, dans des villages marqués par les stigmates de la guerre civile...


Larry BEINHART "Le bibliothécaire", traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Patrice Carrer, éditions Gallimard, 2005, 464 p - don à la bibliothèque

David Goldberg est bibliothécaire. Pour arrondir ses fins de mois, il accepte de travailler pour un homme d'affaire vieillissant mais très riche, Alan Stowe  qui est surtout le plus grand bailleur de fonds du parti républicain.  A quelques jours des élections présidentielles, Goldberg va pourtant se rendre compte qu'il a mis les pieds dans un sacré nid de guêpes...
Ce thriller politique qui raconte de manière détournée et indirecte l'élection présidentielle controversée de Georges W. Bush en 2000 a remporté en France le Grand prix de littérature policière en 2006.


Steve BERRY "Le monastère oublié", traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Danièle Mazingarbe, éditions Le Cherche Midi, 2012, 595 p - don à la bibliothèque

En 2012, Cotton Malone reçoit un e-mail inquiétant : son amie Cassiopée Vitt a été kidnappée après avoir dérobé un objet d'art très rare. Les quelques indices dont il dispose le conduisent vite au beau milieu de la Chine. C'est le début d'une aventure passionnante qui va le mener sur la piste des mystères du mausolée de Qin (le premier empereur de Chine dont la sépulture s'étend sur 56 kilomètres carrés et renferme une armée de 7 000 soldats et chevaux en terre cuite, gardiens du tombeau), puis, à la frontière sino-pakistanaise, au cœur d'un monastère oublié, perdu dans les montagnes, siège d'une confrérie secrète.


Michel BUSSI "On la trouvait plutôt jolie", éditions Presses de la Cité463 p

L'auteur propose au lecteur un  polar sur fond d'immigration  inspiré par la chanson de Pierre Perret "Lily". En quatre-vingt-trois séquences, il déroule le récit d'un  « voyage » qui commence dans le désert sahélien, et qui s’achève dans la jungle urbaine marseillaise. Un « voyage » qui va durer quatre jours et trois nuits... 
Michel Bussi s’est emparé d’un thème d'une brûlante actualité : les migrants ; leur parcours pour rejoindre l’Europe ; les difficultés auxquelles ils sont confrontés dès les frontières passées... 


Philippe DELERM "Et vous avez eu beau temps ?, éditions Le Seuil, 164 p


L'auteur de "La première gorgée de bière" publie en ce début d'année "Et vous avez eu beau temps ?" Le sous-titre du livre "La perfidie ordinaire des petites phrases" rend compte du projet de l'écrivain : s'interroger sur les petites phrases qui n'ont l'air de rien et qui pourtant trahissent les intentions souvent malveillantes de celui qui vous parle, ainsi de la question hypocrite par laquelle Philippe Delerm ouvre son livre "et vous avez eu beau temps ?" que vous pose votre interlocuteur au retour de vos vacances ou de votre weekend bien pourri.


Elena FERRANTE "L'enfant perdue - L'amie prodigieuse IV", traduit de l'italien par Elsa Damien, éditions Gallimard, 551 p

Il s'agit du dernier volume de la saga romanesque d’Elena Ferrante, L’Amie prodigieuse. Il met à nouveau en scène les deux amies, Lila et Lena  sur fond de Naples mafieux et d’Italie en crise.
A la fin du volume précédent, où les deux amies traversaient les années 1960 et 1970, la montée de l’extrême gauche, du terrorisme et la révolution sexuelle, Lena devenait un écrivain à succès, puis s’émancipait de son mari, de sa famille bourgeoise, pour fuir avec le beau Nino, son fantasme secret, et l’ex-amour bien réel de son amie Lila. Au début de L’Enfant perdue, on la retrouve en plein divorce, et en perte de vitesse littéraire, puis réinstallée à Naples après sa rupture avec Nino.


Giorgio FONTANA "Mort d'un homme heureux", traduit de l'italien par François Bouchard, éditions Le Seuil, 2016, 299 p - don à la bibliothèque

Ce roman entraîne le lecteur  dans les années de plomb de l’Italie des années 70 à travers la figure d’un magistrat anti-Brigades rouges. Il décrit un personnage catholique tourmenté, un homme seul mais droit, un homme qui cherche à comprendre ce qui se passe dans la tête d’un jeune qui choisit le meurtre pour action « politique »… 


Elizabeth GOUDGE "Le domaine enchanté", traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Hélène Godard, éditions Mercure de France, 298 p - don à la bibliothèque


Elizabeth Goudge (1900-1984), fille d’un théologien anglican, a consacré une trilogie à la famille Eliot, dont Le domaine enchanté, en anglais The Bird in the Tree, est le premier volet paru en 1940.
A la fin des années 1930, la famille Eliot vit dans une belle demeure du Hampshire sous la coupe de l'aïeule, la belle et fière Lucilla, âgée de 80 ans. Mais plusieurs événements viennent troubler l'ordre familial. L'un des fils divorce, tandis que le petit-fils de Lucilla, un jeune acteur, s'éprend de son ex-tante et se met en tête de l'épouser. Atmosphère anglaise garantie...


Patrick GRAINVILLE "Falaise des fous", éditions Le Seuil, 646 p

Par le biais du regard de son narrateur - un Normand revenu blessé des guerres coloniales et qui s'est installé sur les hauteurs d'Etretat à la fin des années 20 -, Patrick Grainville s'attache au singulier destin d'un groupe de peintres et d'écrivains tous fascinés par les célèbres falaises : Monet, Courbet, Boudin, Hugo, Maupassant... Le tout sous la plume d'un homme qui a beaucoup vécu, beaucoup ressenti, aimé et perdu.


Craig HIGGINSON "L'été de La Tempête", traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Gabrielle Lécrivain, éditions Mercure de France, 253 p - don à la bibliothèque

En Angleterre, à Stratford-sur-Avon, cet été-là, on joue au Shakespeare Theater une nouvelle production de La Tempête. Le jeune narrateur, Joseph, est l'assistant du vieux et célèbre metteur en scène, Harry Greenberg, qui a fui l'Afrique du Sud depuis de nombreuses années. Thomas est amoureux de Lucy, l'actrice qui joue Miranda, mais elle en aime un autre, Peter, qui est violent car jaloux de son succès. Au point que le soir de la première, après une scène de plus, elle le quitte. Désespéré, Peter se suicidera peu après. Cette mort va sérieusement bouleverser Lucy mais également tous les rapports amoureux des personnages, surtout que le metteur en scène vieillissant va apprendre qu'il est le père d'une jeune fille cachée par une ancienne maîtresse.



Gaëlle JOSSE "Une longue impatience", éditions Notabilia, 191 p

Dans un village breton, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un soir, Louis, seize ans, ne rentre pas à la maison. Anne, sa mère, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie de son couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, elle  attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.


Imma MONSO "Un homme de parole", traduit de l'espagnol par Marie Vila Casas, éditions Robert Laffont, 2016, 303 p - don à la bibliothèque

Comète et Lot se sont aimés pendant seize ans, depuis leur première rencontre dans un club de jazz jusqu'à la mort brutale de Comète. Pour maintenir vivant dans sa mémoire cet homme si essentiel pour elle, Lot conçoit alors le projet d'écrire leur histoire. Pour parler de Comète et de leur amour, elle choisit deux voix : l'une à la première personne et l'autre à la troisième personne, alternant d'un chapitre à l'autre. Pleine d'humour et de vitalité, une voix dira la vie ; imposante d'intelligence, l'autre dira la disparition.


Donal RYAN "Une année dans la vie de Johnsey Cunliffe", traduit de l'anglais (Irlande) par Marina Boraso, éditions Albin Michel, 306 p - don à la bibliothèque

Johnsey vit à l'écart du monde. C'est un jeune paysan qui  travaille à la coopérative du village, sans autre lien que sa famille. A la mort de ses parents, il hérite de leur ferme. Mais lorsqu'il refuse de vendre ses terres à un consortium qui promet la prospérité à tout le village, il devient un ennemi aux yeux des autres... L'auteur brosse donc  un double portrait : celui de l’Irlande rurale en pleine crise sociale, et celui d’un garçon naïf et solitaire face à une communauté portée par l’appât du gain.



Abnousse SHALMANI "Khomeiny, Sade et moi", éditions Grasset, 2014, 336 p - don à la bibliothèque

Dans ce livre autobiographique qui alterne des épisodes de 1983 jusqu'en 2013, l'auteure défend et revendique la liberté de toutes les femmes à travers le monde. Elle brosse d'abord le portrait d'une petite fille de dix ans qui, contrainte de porter le voile à Téhéran, se révolte en se dénudant. Dans l'atmosphère absurde propre aux révolutions, celle-ci fait l'apprentissage de la liberté, épaulée par son père. Puis, c'est  l'exil familial à Paris. Alors qu'elle pensait les barbus et les corbeaux cantonnés à son pays de naissance, elle les retrouve dans les rues, à l'école, dans le métro. La révolte n'est pas finie, l'indépendance n'est pas totale. C'est alors qu'elle rencontre l'oeuvre du marquis de Sade. Enfin, la jeune femme peut brûler son foulard et affirmer, sans peur, sa liberté.


Elizabeth STROUT "Je m'appelle Lucy Barton", traduit de l'anglais (USA) par Pierre Brévignon, éditions Fayard, 208 p - don à la bibliothèque 

Lucy Barton est étonnée et émue de trouver sa mère à son chevet dans cet hôpital de New-York où elle est hospitalisée depuis plusieurs semaines. Les deux femmes se sont perdues de vue depuis des années et Lucy s'inquiète un peu  de la perspective de reprendre un dialogue interrompu, sans avoir réellement commencé. Effectivement, Lucy va  se retrouve plongée bien malgré elle  dans des souvenirs d'enfance. De vieilles blessures refont surface...


Magda SZABO "La porte", traduit du hongrois par Chantal Philippe, éditions Viviane Hamy, 2003, 352 p, prix Femina étranger 2004 - don à la bibliothèque

"La porte" est un texte autobiographique dans lequel Magda Szabo nous livre sa relation avec Emerence, sa femme de ménage à Budapest, pendant plus de vingt ans à son service. Une femme étonnante que cette Emerence, hors norme, libre dans sa tête (à une époque où le régime politique hongrois ne permettait pas ou peu de l'être autrement), proche de Magda Szabo avec un amour sans failles.


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