Les nouveautés du mois de décembre 2017

Miguel Bonnefoy "Sucre Noir", éditions Rivages208 p


Deux ans après Le Voyage d'Octavio (que l'on peut emprunter à la bibliothèque de Menthon), le deuxième roman de Miguel Bonnefoy, "Sucre noir", nous offre une aventure de pirates des Caraïbes, de trésors et de légendes. L'histoire s’étend sur plusieurs siècles et l’on suit trois générations de la famille Otero, leur fortune faite et défaite par la culture de la canne à sucre, la distillation du rhum et par la fatalité. A chaque génération il est question du rêve d’or d’un chasseur de trésors qui vient à cet endroit précis, exalté par sa quête du précieux métal, tandis que d’autres rêvent des trésors qui se trouvent dans les cœurs ou dans la nature.


Paolo Cognetti "Les huit montagnes", traduit de l'italien par Anita Rochedy, éditions Stock, 300 p

Chez nos voisins de la Vallée d'Aoste, l’histoire d’une amitié indélébile entre deux enfants, l’un citadin, l’autre montagnard. Ce beau  roman initiatique poignant, récompensé par le prix Strega (sorte de Goncourt italien), est surtout une déclaration d’amour à la montagne, au Val d’Aoste, aux heu­res passées à dévaler les sentiers de pâturage ou à grimper vers les sommets.


Kamel Daoud "Zabor ou les Psaumes", éditions Actes Sud, 330 p


L’histoire se déroule dans un village reculé qu’on imagine aux portes du désert ; Ismaël  ou Zabor est orphelin de sa mère et rejeté par son père. Il vit avec son grand-père ataraxique et sa tante Hadjer, une «vieille fille» dans les bras desquels Zabor trouve réconfort et soutien. Elle est la seule à le protéger de ses demi-frères, jaloux de son don, et quel don ! celui de pouvoir faire reculer la mort par le simple fait d’écrire... Quatre ans après la sortie de son premier roman, Kamel Daoud nous propose ici de revisiter  un autre chef d’œuvre de la littérature : «Les Mille et Une Nuit». 




François-Henry  Désérable "Un certain M. Piekielny", éditions Gallimard, 272 p


Qui est M.Piekielny ? Une fugitive apparition dans "La promesse de l'aube" de Romain Gary. De cette silhouette à peine esquissée par Gary, François-Henri Désérable tire un brillant roman qui entraîne le lecteur dans l'histoire funeste des juifs lituaniens mais aussi dans une virtuose interrogation sur la littérature.


Angela Flournoy "La maison des Turner", traduit de l'anglais (USA) par Anne-Laure Tissut, éditions Les Escales, 352 p

En choisissant de lire  "La maison des Turner", vous vous embarquerez dans une grande épopée familiale. Vous naviguerez entre les époques, de 1945 à 2008, mais aussi entre les treize enfants de cette famille afro-américaine de Détroit, de Cha-Cha, le grand frère, désormais chef de la famille à Lelah, la petite dernière.


Ken Follett "Une colonne de feu", traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brègne, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert et Dominique Haas, éditions Robert Laffont, 922 p

La série "Les Piliers de la terre", que le Britannique Ken Follett consacre à Kingsbridge, ville fictive au sud de l’Angleterre, compte désormais, avec Une ­colonne de feu, son troisième tome. L'histoire prend place dans la deuxième moitié du XVIe siècle, au moment de l'accès au trône d'Élisabeth Ière. Entre soif de pouvoirs, pièges, manigances, alliances et complots, c'est le roman historique de la rentrée littéraire 2017.



Karl Geary "Véra", traduit de l'anglais (Irlande / USA) par Céline Leroy, éditions Rivages, 276 p

Sonny, un jeune Irlandais issu d’une famille très pauvre rencontre Véra, une très belle femme vivant des les quartiers chics de Dublin alors qu’il réalise des petits travaux dans sa propriété. Intimidé par sa culture et son rang social, il tente différentes approches pour réussir à attirer son attention et lui parler. Une complicité se lie entre les deux protagonistes qui va rapidement évoluer en une relation amoureuse malgré les mises en garde des proches de Sonny.


Hélène Gestern "Eux sur la photo", éditions Arlea, 274 p

Hélène Hivert a perdu sa mère à l’âge de trois ans. Elle ne sait rien d’elle ni des circonstances de sa mort. Elle trouve un jour dans les archives familiales une photo datant de l’été 1971 sur laquelle figure sa mère en compagnie de deux hommes. Elle met alors une petite annonce dans plusieurs journaux français et suisses. Un homme répond à son annonce. Il s’appelle Stéphane Crüsten et il est le fils d’un des deux hommes de la photo. Hélène et Stéphane  entreprennent une correspondance de longue durée pour essayer d’en savoir un peu plus sur leur parent respectif, et par conséquent sur leur famille, leur histoire personnelle. Ce roman épistolaire se lit comme un thriller.


Arnaldu Indridason "La femme de l'ombre", traduit de l'Islandais par Eric Boury, éditions Métailié, 340 p


En 1943, dans une Islande occupée par les Américains, un double mystère et deux enquêtes parallèles constituent la trame de ce roman policier d’une rare intensité. Un horrible meurtre a été commis près d’un bar à soldats tandis que le corps d’un noyé vient d’être repêché près des côtes islandaises. Au cours des investigations croisées menées par deux jeunes policiers, Flovent et Thorson, les personnages interrogés se dévoilent et se fracturent simultanément...


Katie Kitamura "Les Pleureuses", traduit de l'anglais (USA) par Denis Michelis, éditions Stock, 280 p

La narratrice du roman part à la recherche de son futur ex-mari, Christopher, auteur d'essais à succès, intelligent, séducteur et coureur de jupons, sur une île désertée du Péloponnèse. Elle s’installe dans l’hôtel où son mari a été vu pour la dernière fois et décide d’attendre son retour pour lui demander le divorce et rentrer à Londres. Mais les jours passent, sans que Christopher ne réapparaisse. Tandis qu’elle déambule dans les paysages de la campagne grecque ravagée par des incendies, elle retrace l’étiolement de leur relation et questionne sa propre responsabilité dans l’échec de leur couple. 


Camilla Lackberg "La Sorcière", traduit du suédois par Rémi Cassaigne, éditions Actes Sud, 704 p

Nea, une fillette de 4 ans, a disparu de la ferme isolée où elle habitait avec ses parents. Elle est retrouvée morte dans la forêt, à l’endroit précis où la petite Stella, même âge, qui habitait la même ferme, a été retrouvée assassinée trente ans plus tôt.  Cette coïncidence et les similitudes entre les deux affaires sont trop importantes pour que Patrik Hedström et son équipe puissent les ignorer, mais ils sont encore loin de se douter des répercussions désastreuses que va avoir leur enquête sur la petite localité. 


Asa Larsson "En sacrifice à Moloch", traduit du suédois par Caroline Berg, éditions Albin Michel, 448 p

Au terme d'une traque impitoyable dans les forêts de  Laponie suédoise, un ours féroce est abattu. Dans sa panse : les restes d'un homme... Cette macabre découverte est suivie quelques mois plus tard par l'assassinat d'une femme à coups de fourche. Chargée de l'enquête, la procureure Rebecka Martinsson ne tarde pas à recouper ces faits a priori sans rapport : les deux victimes avaient un lien de parenté ; ils étaient père et fille. Mais ils ne sont ni les premiers ni les derniers à disparaître, comme si une étrange malédiction frappait leur famille...

Dona Leon "Minuit sur le canal San Boldo", traduit de l'anglais (USA) par Gabrielle Zimmermann, éditions Calman-Levy, 339 p (don à la bibliothèque)

25e et dernier roman de la série mettant en scène le personnage de Guido Brunetti. Le célèbre commissaire rouvre une enquête vieille de 15 ans : l'accident dont a été victime une enfant tirée in extremis du canal où elle était tombée, mais qui aujourd'hui âgée d'une trentaine d'années souffre de profondes séquelles mentales.


Maja Lunde "Une histoire des abeilles", traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon, éditions Presses de la Cité, 400 p

Que se cache-t-il derrière cette intrigante Histoire des abeilles ? Un roman didactique, une fable ou un roman d'anticipation... tout cela et même un peu plus. L'auteure nous livre ici un roman écologique entremêlé d'un triple récit familial avec pour dénominateur commun : les abeilles. 
Trois moments de vie, trois histoires de famille, trois destins associés à l'apiculture et étroitement liés les uns aux autres par delà les années (1851 en Angleterre, 2007 dans l' Ohio et enfin 2098 en Chine. Les protagonistes sont cruellement vrais, passionnés et dévastés, autant acteurs que spectateurs de leur propre vie souvent impuissants devant dame Nature.



Rosa Mogliasso "Si belle, mais si morte", traduit de l'italien par Joseph Incandona, éditions Finitude, 136 p

À tour de rôle, plusieurs personnes découvrent un cadavre au bord d'un  fleuve. Mais au lieu de prévenir immédiatement la police comme le voudrait le bon sens, ils passent tous leur chemin sans lever le petit doigt. Ils arrivent tous à se persuader qu’ils ont une très bonne raison pour ne rien faire. Le roman s’intéresse de près à un phénomène psycho-social des plus étranges : l’effet du témoin ou diffusion de la responsabilité. C’est ce qui arrive parfois en situation d’urgence. Pourquoi agir quand quelqu’un d’autre peut le faire… Et malheureusement, au final, personne n’agit, amenant à de tragiques résultats.



Jonatha Safran Foer "Me Voici", traduit de l'anglais (USA) par Stéphane Roques, éditions L'Olivier, 752 p


Ce roman raconte l'histoire d'une famille juive américaine se désagrégeant en même temps qu'une catastrophe naturelle menace d'anéantir Israël.  Jacob et Julia Bloch ont trois enfants et sont mariés depuis seize ans. Leur union, fragilisée à force d’esquives et de concessions, va s’écrouler suite à la découverte de textos pornographiques. Pendant ce temps, au Proche-Orient, un cataclysme se prépare. C’est finalement un tremblement de terre qui ravage la région et déclenche un conflit géopolitique de grande ampleur, mettant en péril l’existence même de l’État d’Israël, lequel lance un appel au secours à la diaspora. Comment tout cela va-t-il finir ?


Eric Vuillard "L'ordre du jour", éditions Actes Sud, 160 p

Prix Goncourt 2017
Dans ce bref roman, l'auteur se faufile dans les coulisses de l'histoire, ici l'antichambre de la seconde guerre mondiale, en évoquant les semaines précédant l'Anschluss qui ont permis à l'Allemagne de s'emparer de l'Autriche. Fiction ou réalité? L'auteur déclare ne pas pratiquer ou très peu la fiction dans ses livres. Ici, si fiction il y a, elle se retrouve dans l'incarnation de protagonistes à qui il prête certaines pensées et quelques sentiments, et dans l'intrigue qui produit une vision subjective des événements qui restent cependant extrêmement documentés.

































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